Profondeur du sommeil
L'étouffeuse chaleur condamne à la paresse ;
Sous la table allongé, il accepte son sort
Et rêve, dans les bras de Morphée, qu'il s'endort.
Comment imaginer de plus douce caresse ?
Son esprit s'abandonne au céleste transport
En ce lieu espéré dont il ne sait l'adresse ;
Peu importe qu'il soit de vie ou bien de mort,
Puisqu'il y peut dormir hors de toute détresse.
Dans ce pays, aucun pluriel ne se dénombre,
Le jour est continu, et la nuit seule sombre
Dans ce puits de l'oubli que nul rayon toucha.
La soie de son manteau contre toute nécrose
Protège sa peau ; seul, le bout de son nez rose
Révèle, en frémissant, que respire le chat.
Ecrit par Jim
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