Ouvrez le ban !



La plaine avait douze ares
Et nous marchions, soudards,
D’un pas si passionnel
Animés par les dards
De cerveaux si bizarres
Gavés d’irrationnel.

Nous nous tuions les âmes
En abreuvant les dams
Du futur solennel ;
Que célèbrent tam-tams
Et tristesses des dames
Ce pont émotionnel !

Les coups, le sang, les sapes...
Dans l’infini, son laps
Macule d’éternel
L’époque et tous les caps
Où l’homme, sous ses chapes,
Cultive un criminel.




Ecrit par Lau
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