Le coffre-fort

Tel Roi était connu pour sa grande sagesse,
Il était magnanime avec sa maisonnée ;
Son vaste cœur ne refusait nulle largesse
Et rien ne décidait qui ne fut raisonné.

Il aimait tant la vie, que le vin, les chevaux,
Les femmes honorées de toute son ardeur
Mais, de tous ses amours un jour rompait les baux,
Quand leur curiosité supplantait leur candeur.

Pour savoir à quel point accorder confiance,
Tous les codes donnés, il vaquait aux affaires.
A la Reine il disait : « Apprécie bien ta chance,
Tout ici t'est permis, mais ce coffre de fer,

A quiconque jamais ne doit paraître ouvert,
Tu ne sais quels démons seraient lors libérés ! »
Elle écouta le page au sourire pervers,
Et succomba, car s'ennuyant, à ses attraits !

Il était beau , il sentait bon le sable chaud
Et lui dit : « Pour ma dette, il me faudrait des sous,
Sinon le juge m'enverra à l’échafaud. »
Son âme s 'échauffa, et les sens sans dessous,

Se soumit au désir de son vil page... hélas !
Le page disparut, tout autant que la Reine...
On vit nombre corbeaux, au fond de la crevasse,
Faire bombance en remerciant leur châtelaine.

Triste le Roi voyait son poil si tôt blanchir
Qu'il décida de s'enbleuir, tant de son corps
Que de sa barbe, afin que soit le souvenir
Toujours sur lui présent de la Reine Pandore.




Ecrit par Jim
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