Merlin



Il a été écrit en des temps plus désuets
Que Merlin l'Enchanteur toujours existerait,
Et voici qu'aujourd'hui, au fil de tes pensées,
Je retrouve l'écho de son lointain passé.

Tu as dans le regard ces mêmes serments d'Automne
Où vert et or se mêlent et déjà m'emprisonnent.
Comme lui tu confias ton âme à la Nature,
Tu connais le secret du vent dans les ramures.
Comme lui, tu exiles, vers de nouvelles saisons,
Tes désirs d'homme libre, tes soifs d'horizons.
Comme lui, tu conçois qu’un équilibre de vie
C'est un pied en enfer et l'autre au paradis.

Nous nous sommes rencontrés, mais il y a si longtemps...

T'en souviens-tu Merlin ? C'était il y a mille ans...
J’étais Dame en mon Lac et femme entre tes nuits
Dans ce pommier d’argent qui nous servait de nid.
A deux âmes enchantées il faut si peu d’effort
Pour se lier d’amitié, d’amour, et plus encore…
Tu m’as confié un fils, je t’ai confié un Roi.
Toi seul, mon Magicien, possédait les richesses
Pour mener l’orphelin à son destin d'Altesse.

Mais laissons là ce conte venu d'un autre monde,
Parce que tu es vivant et ancré à ma ronde,
Je te vis, au présent, loin d'un imaginaire
Où me projettent parfois mes songes littéraires.

Graziella




Ecrit par Graziella
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