Fumée

Le monde désenchanté est souverain
Et le vice son vizir ment effrontément
Les pions suivent aveuglément
Mort est l’univers à l’amour sain

Que d’erreurs les aïeux ont commis
Et le silence enterre les crimes
La magie s’en va vers les cimes
Le ciel épie, les enfants prient

Et puis il y a ceux qui burent et prirent
Goutte à goutte les vies enfantines
Tacitement, ils noyèrent tous les cygnes
Sans qu’ils puissent les voir et rire

Et subsistent encore les questions indicibles
Là où les godasses boueuses marchèrent
Là où les corps vide d’âme crachèrent
Là où s’engrena la colère sensible

Alors Dieu puisses tu un signe m’envoyer
Ou laisse la pluie remplir les puits
Vois le temps les temples enfouis
Sous la foule qui fuit, folle et déchainée

Qui écrase sans scrupule l’insouciance
Vermine insignifiante à leurs yeux
Mais qui éteint la fièvre en feu
Qui à la mélancolie, prêta allégeance




Ecrit par Kelem
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