Homard et galatée



Les parasols ORANGINA de la terrasse du bar blond de Figueres
Filtrent la poudre de soleil qu’un orageux après-midi
Sectionne à coup de lames-éclairs, broie sous de sourds obus-tonnerre,
Et mélange à la pluie rêche
Que les plus doux papiers de vers
N’ont de cesse qu’ils ne l’affinent
N’ont de cesse qu’ils ne l’arriment
Ne la stockent en rigoles
Jonchées de pailles à cocktails
Suçotées par des lèvres fines,
Mouillées par des bouches molles
Qu’ Avida Dollars fixe au temps
De dents dont les raies jouissent
D’un diabolo-sun espagnol

On s’attend dans cet enfer gai
Enguirlandé d’Anglais volants, de Hollandais devisant
Sur de gros œufs de visu
Par des baleinoiseaux pondus
A voir sortir de l’océan qui plane au-dessus du musée
D’amusés homards I-Phone six
Une Galatée éclatée
Démolécularisée
Ensommeillée dans les brumes
De vagues nuages puzzles
De décors qui n’existent pas

Sauf sous l’ombre d’un parasol ORANGINA
Ou dans le sillage d’un vieil Enola Gay





Ecrit par Lau
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