Sangbangsan ou le spleen des tropiques

Mon nez contre le tien,
Mes yeux dans les tiens
Et une chose que je crains
A l’arrivée du lendemain...

Ivresses d’une Illusion dans laquelle je coule
Dont toi seul connard en perçoit le sens
Frissons au toucher d’un cœur en fournaise
Amours et langueurs, je te donne mon corps.
Equation futile qui, pour un songe incertain,
Fais de tous mes doutes, mon grand malheur.
Mais à l’abri de ma courte insouciance
Je te prends, je me livre, je me perds, je me noie
J’espère, je crains, j’ai peur et te reprends.
Pourquoi tant de vides, de blancs et mensonges
Pourquoi devrais-je être cobaye de tes troubles
Pourquoi me dire que la chaleur de mon corps,
Ne valait guère plus que celle de cet autre.
Dévotion et tendres touchers que j’aie eu
N’eurent de toi la moindre de ton âme...
Alors je pleure que cette ultime étreinte
Soit, encore une fois, un jeu solitaire.

Alors, Je pars loin
Où ton visage semble devenir
Un douloureux et lointain souvenir.

Alors, je marche
Dans ma jungle urbaine où
Lente valse d’ombres et
Lueurs d’une faucille d’or,
Peignent une nocturne nostalgie
Où l’épaisse brume des tropiques
Asphyxie et tue mon amour pour toi.


To R.G.L

Ecrit par Julctch
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