Par tradition ou faim d'argent

Dans son destin la feuille morte
Couchée dans un létal sommeil
A la terre mère rapporte
L’or que lui offrit le soleil.

Prenant racine à ce terreau,
Le rosier érige des lances
Que sont ses délicieux rameaux,
Festin de pucerons en transe.

La coccinelle en leurs bordures
Fixe ses œufs discrètement
Pour nourrir sa progéniture
De ces suceurs impénitents.

La sournoise araignée excelle
Dans son piège très abouti
A capturer, battant des ailes,
L’insecte fou qui s’y est pris.

L’oiseau en piaffe sur sa branche,
Pour lui le spectacle est festif :
Le voilà soudain qui déclenche
Sur elle son vol offensif.

Voici sorti de son terrier,
d’un élan vif, le ventre blanc,
Dans le crépuscule doré,
Le renard roux humant le vent…

Mais dans la futaie broussailleuse
Avec ses limiers bouillonnants,
Au son de trompes tapageuses,
Voyez qui est là, le guettant :

Le chasseur dont l’arme salive
Dans son reflet de pâle héros !
Au bout de sa traque ‘sportive’,
Du canidé il a la peau.

Du Végétal à l’Animal
Tout est complémentaire en somme,
Pour faire sciemment le mal,
Il n’est que l’espèce de l’Homme

Qui épouvante par plaisir,
Qu’importe que coule le sang,
La chasse lui est un loisir
Par tradition ou faim d’argent.


http://youtu.be/dP15zlyra3c

https://youtu.be/8J40nlZRP9k




Ecrit par Fregat
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