Mi-août, ouste Miaou !

La Mère Michèle a enfermé son chaton.
Elle est allée voir – Qui l’eut cru ? – sa parentèle pour réclamer un battoir…
Un battoir pour frapper ce fripon ?
– Ronron ronron, suis pourtant trognon. Veux sortir tirtir, à tire d’ailes.
Les p’tits oisons… c’est mon péché mignon.
Elle veut me punir pour un rat rat… Pouah ! Un rat… Petit patapon…
Sur son paillasson, j’avais laissé gras grat… Gratte ses coussins…
Suis pas un assassin de kapok !
Toc, toc toc… Mais… c’est la toquée. Le loquet !
Miaou… Hou hou !
Poisson rouge ! Bouge, bouge !
T’est mort ? Il est mort !
On va encore croire que c’est moi !
C’est la porte ? Faut que je sorte !

– Arrête, arrête, sale bête !
– Des arrêtes ? Elle a vu !
J’m’en moque… Suis dehors !

Hors d’elle, la Mère Michèle grimpe à l’échelle
Et le chat… dans l’arbre monte, onte… Honte !
La Mère Michèle montre ses cotillons à tout le monde.

– Que faites-vous perchée ? lui crie le père Lustucru
La mère Michèle lui répond : « Je veux faire sa fête à ce fléau,
De branche en branche, le père comme l’écureuil sauta jusqu’à la mère qu’une seule feuille collée sur sa peau nue lui donnait une mine de rose. Malgré l’âge, on dit alentour qu’ils ne furent pas très sages.

– C’est grâce à qui ? Grâce au chat que la Mère Michèle avait enfermé pour aller réclamer un battoir… Un battoir pour frapper ce fripon ? Un battoir pour laver son jupon à la rivière…


Ecrit pour illustrer la photo de Marcek...<br />
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Ecrit par Ann
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