Marais... Histoire d'O ?

Invité au festin du marais,
Tu connus goulument ses fragrances,
Tu goûtas de la pointe du nez
À son miel enivrant sans faillir ;
De la main tu sentis sa chaleur
Qui vibrait, palpitait, t’appelant.

Et l’humide de ses rives si tendres,
Joliment entourées par du pré
Et un mont colineux tout couvert
De savane, t’invita à plonger
Plus avant dans le gouffre insondable
Bien caché en son centre avenant.

Et ta chair dans sa chair se perdit,
Confondant et ton être et mon être
Dans la joie exprimée par mes cris
Et les doux gargouillis qui montaient
De son fond onctueux et obscur.

Et alors, épuisé par l’effort
Il fallut t’allonger un moment
Sur sa berge encor tiède et vibrante
Pour goûter un repos mérité.

Piquetant de douceurs buccoliques
Les ultimes pétales soyeux
Qui flottaient maintenus dans l’ivresse
Papillons et abeilles savouraient
À coup de doux baisers les instants
De bonheur oubliés ça et là.

Crépuscule emporta dans sa nuit
Réunis, et mon monde et ton monde.
Flanc à flanc nous avons dégusté
Tendrement notre amour en laissant
Nos deux âmes, mélangées, prolonger
Dans leur monde nos ébats amoureux.


Oui, bon, l'allusion à ma raie, histoire d'eau n'a pas encore été faite, c'est un peu décevant...<br />
J'avais tenté autre chose sur le thème... :<br />
Sur la plaine, le marais dormirait, sans sa reine.<br />
Il aurait une haleine achéenne. Guilleret,<br />
Sympathique, un bon air, débonaire, aquatique,<br />
Le rendrait rachitique. Anarchique il serait<br />
A son corps défendant, froid dedans, chaud dehors<br />
…<br />
mais les points de suspension n'ont pas trouvé encore la bonne direction... j'y travaille mais un surplus de boulot risque de me brouiller avec la spontanéité poétique nécessaire à l'exercice, alors j'ai envoyé ce poème qui s'appellait à l'origine : "Ma raie est en O", aux couluers plus érotiques que bucoliques... malheureusement en anapeste plus qu'en jeu de iambes !<br />
Bises à toutes et à tous


Ecrit par Pilar
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net