Glamour


J’ai vu, sachez, d’étranges Callipyges,
A ces redans fuis d’un âge assagi
Où le désir serait de calme agi,
J’ai vu le geai, qu’assassinaient des striges !
Et j’en ai ri, face aux usages liges.

Belle Ninon, tendresse aux jolis fruits,
Du radieux automne que tu fuis,
Ton charme brille au ras d’un ciel qui tonne,
Toi, vérité tentante, au bord du puits ;
Bleu, ton œil, beau de brume monotone !

A ton esprit, qu’on dit tant avisé,
Fière et rouée, enjouée égérie,
Tout n’est pas droit, ni tout civilisé !
Et tout de toi, me semble une féerie…
Un sourire, et …tu me serais chérie !

Plus sensuelle, en ton être isolé,
Que la jeunesse ! et l’âme au mausolée,
Ta vague morgue en rehausse le chien !
Où tant d’amour s’est hélas envolé,
Ton regard pose un sourire abyssin…

Digne et tendue, à ta souplesse d’arche,
On voit ton corps, qui se penche et qui s’arque
A cette hanche où palpite un désir
Qu’on sent, que sert ta princière démarche ;
Quand l’ange bouge, on ne peut s’en saisir !

Folle amoureuse à la longue âme émue,
Je sais ton cœur se plaire aux temps jadis ;
Je te sais fille, et fleur de paradis,
Quittant le soir ta merveilleuse mue,
Pour offrir l’or simple de ta peau nue.




Ecrit par Salus
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