Que de l'Amour, en somme...

Venez donc en décas potables

Faut-il qu’à la nuit soudain je réveille
Votre corps tout nu qui prend son repos ?
Vous sentir tout près Ô douce merveille
Me suffit pour l'heur acquis sans propos !

Mais vous, au matin, d’un brutal reproche,
Saurez me maudire et me fustiger
D’avoir regardé ce corps nu si proche
Sans lui proposer d’aller voltiger.

Ô ma douce Amie Ô ma bien Aimée
De votre leçon je me fais arpète
Et je vous promets une âme animée
Qui, sans plus tarder, va vous faire fête !

Ainsi les Amants sont faits pour s’aimer
Et ne point dormir quand tout leur corps brûle !
Sot, le grand timide enclin à ramer
Quand il lui suffit d’oser la bascule.

Aimez vous sitôt que s’en vient l’élan
Car passe le temps avec sa pendule !
Comme dit Ronsard avec son talent
« Ne faut point guetter le mot qui module ! »


Ne restez pas étranger à la pulsion lascive

Ecrit par Tonindulot
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