Séjour l’linguistique à l’étranger !



Mon petit fils me dit je pars pour l’Angleterre
Pour être plus savant je déserte ma terre
Car dans ce beau pays qui vit naitre Shakespeare
J’aurai vite l’accent du britannique empire.
Je me souvins alors de juillets identiques
Mais me fais indiscret sur ces mois historiques.

Jadis pendant l’été des dames britanniques
Offraient aux étudiants des séjours linguistiques
Verbes irréguliers n’étant plus un calvaire
Ils revenaient savants d’un grand vocabulaire
Lisant les étiquettes dans chaque magasin
D’un savoir polyglotte ils prenaient le chemin.

Parfois des dames seules ou un peu négligées
Offraient à l’étudiant des pauses partagées
Où les auteurs anglais loin de l’art théorique
Laissaient place au bonheur d’exercices pratiques.
Les maris s’absentant pour aller au travail
Les épouses conduisaient au culturel portail.

Et quelques débutants pris en apprentissage
Progressaient en anglais et en marivaudage.
L’appétit téméraire, éveillé savamment
La jeunesse acquérait de bons comportements
Puis quittant l’Angleterre elle avait l’aptitude
À poursuivre au pays de plaisantes études.

On pouvait l’an d’après retrouver la famille
Dont on avait connu les mères ou bien les filles
Acquérir en détail quelques éruditions
Qui se perfectionnaient par la répétition.
Et ramener de France des jeux supplémentaires
Qui aux ladies semblaient sortir de l’ordinaire.

Bref en ces temps lointains où j’usais ma jeunesse
Je formais mon accent, acquérais de l’adresse
Et après tout juillet à prendre des leçons
J’allais au mois d’aout révéler mes façons
Sur les plages de France où quelques solitudes
S’occupaient plaisamment de ma sollicitude.

Point d’union de l’Europe en ces années lointaines
Mais on aimait l’anglais langue de souveraine
Au climat britannique on s’était converti
Et restions à l’abri au cours de tea-party.
Et puis on ramenait à des amies françaises
Les tournures qui plaisaient sur les côtes anglaises.

Les étrangers, c’est bien connu, sont différents
Mais s’ils ont des cotés parfois incohérents
Ils en disent autant de nos propres façons
L’étrangeté de l’un à l’autre fait leçons
Et l’onde polyglotte efface sans attendre
Les frontières nuisant à la carte du tendre.







Ecrit par Rimatouvent
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net