Le musicien inconnu



Il chante et pianote avec sa tête et ses doigts;
Il entend les dièses jouer des musettes
Et dans son regard figé, il voit des musiques.
Du temps où la gigue faisait danser les rois,
Du temps où les reines chantaient des turlurettes,
Ce grand barde rendait les gens bien romantiques.

Souvent ignoré, vexé ou sous-estimé,
Négligeant parfois sa santé et sa famille
Il aurait vendu son âme pour sa passion.
Dans son grenier, les manuscrits du mal-aimé
Ont été retrouvés dans un sac à broutille
Honorant ce musicien et sa profession.

J’ai goûté moi aussi à cet art enjôleur
Et en devenir, je crois, un peu envoûté;
Ma muse est devenue mon dieu et mes apôtres.
L’ultime récompense du compositeur,
C’est de se sentir vrai, compris et écouté
Dans le regard fidèle et sincère des autres.





Tous droits réservés © Claude Lachapelle / juillet 2017

Ecrit par Claudel
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