Le temps me presse

Combien le temps me presse, irais-je jusqu’au bout
En gardant ma mémoire et en restant debout
Comme un vieux tronc de chêne à la rugueuse écorce
Durant mes derniers jours aurais-je assez de force ?

Pourrais-je encore écrire en prose ou bien en vers
Affronter les rigueurs du vent et des hivers
Sortir de la maison, faire une promenade
Aller dans mon jardin cueillir une salade

Serais-je encor rebelle aux inégalités
A la démagogie, aux mensonges dictés
Hostile à l’injustice et à l’intolérance
Aux hommes politiques et à leur suffisance

Aimerais-je toujours les fleurs et les oiseaux
Les vastes océans et les petits ruisseaux
Le soleil du matin, les étoiles et la lune
Le rire d’un enfant, le regard d’une brune

Ce dont je suis certain c’est que jusqu’à la fin
J’aurai beaucoup d’amour à procurer aux miens
Je garderai en moi la vigueur de la flamme
Qui réchauffe mon cœur et celui de ma femme





Ecrit par Anacreodes
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