Murmure verslibriste

Murmure verslibriste, errement de prêtresse
Flânant sur mes songes et travers favoris
Dans ses élans fougueux , la cruelle tendresse
Le silence débat sur l’écueil des maudits

Me sont vos vers précieux, hardiment je l’atteste
Mais que suis-je pour eux ? Un ami complaisant
Dont l’âme est exilée sur un vaisseau modeste
Qui navigue depuis, sur l’éclat du diamant

Par ses clés exaltées, votre muse ensorcelle
En soufflant dans le vent de féeriques mots
Qui montent tout là-haut en haute citadelle
Dans le rempart serein d’une issue des prévôts

Je tremble en sa mémoire au long des courbes ternes
D’un cliché de l’aède en purge du couvert
Et l’esprit tout entier, la rime sous les cernes
En fit l’exploration du produit découvert.

Le verbe s’amplifie, s’excite l’auditoire
Un message est au pré de son heureux désir
La divine pâture ensemence l’histoire
D’un chêne du Midi qui se doit l’éblouir

Traversons le Pont Vieux et puis, à l'ombre, à l'ombre
Les murailles antiques, elles saisiront nos mains
Remplies d'inspiration pour légende en pénombre
Des deux Amis du lieu qui doublent leurs sixains.

Chuchote verlibriste aux lunes infidèles
L’éclipse est pour minuit jusqu’au clair du matin
Sur les tapis de thym de nos aires modèles
Le corps verbeux s’accouple à celui du malin.





Ecrit par Artal
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