Le cerf-volant

Vois dans le ciel de Chine où vole le serpent;
Tel un aérodyne, il plane dans le vent.
Filant comme une flèche à nourrir sa voilure,
Il cherche une brèche présageant un augure.

Parfois, le cerf-volant néglige sa conduite;
Orgueilleux et dolent, il rêve d’une fuite,
Mais l’enfant qui le tient, amusé par ce vol,
Sait qu’il n’a que ce lien qui le rattache au sol.

Vent ballant et roulis l’amusent librement;
Volée d’un vent coulis l’affranchit brusquement.
Les ailes du serpent se perdent dans le ciel
Caressant les grands vents d’un adieu solennel.

Comme un libre planeur ou une aile étoilée,
Le poète rêveur cherche aussi l’envolée
D’une ample liberté, l’étoile du péril;
Mais il le sait d’emblée... il ne tient qu’à un fil.


Tous droits réservés © Claude Lachapelle / août 2017

Ecrit par Claudel
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