Le troisième bœuf

J’attache ma mémoire
Au paon d’aujourd’hui qui fait la belle roue.
La grande roue
Qui emplume de fleurs nouvelles la charrette,
Par deux bœufs, ébranlée.
Ils s’avancent jusqu’au… Puis ils reculent.
Devant eux je marche à reculons.
J’étire ma mémoire, comme un élastique.
L’horizon s’effondre.
Les ruines sont en moi.
Un chien me cherche.
Je le suis.
Je soulève une pierre.
Les vers de terre sont des fenêtres ouvertes.
Ils aèrent le sol.
Je m’étire dans leurs galeries
Jusqu’à rompre les ligaments du souvenir.




Ecrit par Lamapola
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