Puisque ...

Puisque sur l'aile de l'aurore
S'ouvre le voile du soleil
Et que le jour se lève encore,
Montant du tombeau du sommeil,
J'enlacerai l'aube naissante,
L'âme large et le cœur serein,
Et reprendrai ma marche lente
Parmi les pierres du chemin.

Une inébranlable constance
A la fatigue opposerai,
Une calme persévérance
Face au doute je dresserai.
Je montrerai visage aimable,
Humeur égale et regard franc,
Je garderai ce ton affable
Qui réconforte le passant.

Nul ne saura de ma souffrance
L'étendue, le poids, la fureur,
Nul ne devinera l'errance
Tapie au fond de ma douleur :
Puisqu'il n'est ici-bas de trêve,
Pure folie serait l'aigreur.
Puisqu'à nouveau le jour se lève,
Il sied que je lui fasse honneur.








Ecrit en hommage à plusieurs personnes de mon entourage
proche, que je tiens pour des modèles de courage discret.
Le "je" est ici narratif, et non pas autobiographique.



Ecrit par Ombrefeuille
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net