Les Fleurs du Mal sans commentaire...

Qui ne s’est senti un jour poète maudit ?
Affrontant l’obsession du dégoût de soi-même,
L’ineffable se goûte au parfum de ces fleurs
Interdites mêlant en sabbat démoniaque
L’agate de de tes yeux et ceux de ton chat noir.

Les formes alanguies au fond du verre d’absinthe
Captivent l’âme en peine et lui ouvrent le mythe
De perfides lotos que le prudent Ulysse
Seul évite tandis que l’imprudent s’oublie
Au sein creux d’une catin que la mort anime.

Qui n’a senti un jour les épines des fleurs
Du mal le darder de fléchettes spleenéales
Que ni l’ado rebelle ni l’automate mûr
Ne pourra arracher, jusqu’en son dernier suaire
Où viendront l’embrasser les vers de Baudelaire.




Ecrit par Candlemas
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