Amis maux



Je ne vous aime plus,
De vous je fais le deuil.
Vous n’aurez jamais lu
le chemin de mon seuil.

J’ai bien trop souvent dit :
« Oublie, pardonne leurs ;
Laisse là l’infamie…
Le cœur a ses erreurs ! »

J’ai attendu. Patience.
J’ai fait les premiers pas.
J’ai compris leurs errances,
Ecouté leurs faux pas.

De rires en échos,
J’ai cru à leurs regards.
Protégeant, tous leurs mots,
Je louais le hasard.

A mille lieux d’ici
Ou près de ma maison,
Vous oubliez ma vie,
Vous ne savez qu’un nom :

Celui de vos envies
Ou vos tristes malheurs.
L’amitié… Elle s’enfuit
Mais n’y voyez que leurre.

D’ailleurs, a bien pensé,
Seul le mot vous importe.
Le dire est bien aisé :
"Amitié". Il vous porte !

Il n’a plus aucun sens,
Pour moi n’est que lubie.
Il résonne en absence,
Son écho est l’oubli.

Et, si par quelque erreur,
Vous lisiez ces mots là
Vous seriez, sans chaleur,
Etonnés, sans émoi.

A trop donné parfois,
On croit, on s’imagine,
Qu’ils ouvriront leurs bras
A votre âme chagrine.

Mais il n’en est ainsi
Car ils ne verront pas,
Là, au coin de l’ennui,
La larme qui perla...

Et ils parleront d’eux
Et se croiront Amis





Ecrit par LYNE
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