De l'autre côté

Ma chambre nous voit seuls,
Mêle pâles couleurs
Au blanc cher aux docteurs
Si propice au linceul.
Je me sais condamné.
Quelques jours ou semaines,
Avant que ne m'emmène
Un vent d'éternité.

Pourtant je suis heureux.
Même plus que jamais.
Tu es à mon chevet
En ce jour douloureux.
Ce que j'ai pu t'aimer
Princesse de ma vie !
Tu étais l'infini
Moi, grain de voie lactée.

Je n'ai aucun regret.
Le périple fut court
Mais cette vie d'amour,
J'ai su en profiter !
Mais Dieu que c'est dommage !
J'en aurait bien repris,
Même une seule nuit...
Dois-je mourir à mon âge ?


Tu m'as tellement donné.
Une douce famille,
Des projets infinis
Et moi, j'ai tout gardé.
Une belle maison,
Des plaisirs, des futurs,
Et quelques aventures
Au milieu des passions.

Mais ne pleure plus tant,
Regarde l'avenir.
Tu devras revenir
Au milieu des vivants.
Un autre homme viendra
Un jour prendre ton coeur.
Et de nouveaux bonheurs
Feront vibrer ta voix.




Ecrit par F.Lo
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net