La gare des anges perdus

Petite cantate toute velours
Sur grand piano laqué de noir
Et qui parle surtout d'amour,
Dans une gare de quelque part.

Les doigts se font souples et joyeux,
Pour raconter " bientôt ¨Noël!"
Mais seront ils vraiment nombreux
Ceux qui suivront sa ritournelle ?

Et la cantate se poursuit,
En si mi la ré sol do fa,
Mais elle s'essouffle dans le bruit
Des voyageurs que voilà.

Petite cantate de velours,
Qu'un ange musicien fredonne,
Et qui parle surtout d'amour,
De paix sur terre pour tous les hommes.

En si mi la ré sol do fa,
Elle persiste douce et légère,
Mais qui dites moi l'entendra...
Un train appelle sous la verrière.

Dans la " gare des anges perdus ",
Un ange musicien demeure
Et se dit que rien n'est perdu
Puisque Noël jamais ne meurt !





Que les anges viennent en longues files, d'un pas tranquille - Dans leurs uniformes de neige.<br />
Emile Dickinson


Ecrit par Mijo
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