La forêt



La brume parfumée aux odeurs printanières
Annonçait l’arrivée d’un splendide printemps ;
L’érable s’écoulait dans les érablières
Sucrant les feuillages puis l’espace et le temps.
Ô ! Je sens la forêt.

Faune estivale ainsi que les oiseaux moqueurs
Orchestraient les sous-bois de leurs chants tapageurs ;
Cèdres et sapins verts les écoutaient souvent
À l’aurore du jour et à l’aube du vent.
Ô !! J’entends la forêt.

Vert, brun, jaune et rouge; les coloris d’automne
S’effeuillaient devant moi sous mes pieds de marcheur ;
Le chêne et le bouleau, de racine autochtone,
S’échangeaient leurs feuilles au vent triste et charmeur.
Ô !!! Je vois la forêt.

Flore hivernale ainsi que les buses nocturnes
Recouvraient leur ardeur de neiges taciturnes ;
Pins et bois de frênes les protégeaient du froid
Des bourrasques d’hiver et des vents du noroît.
Ô !!!! J’aime la forêt.

Une brume enfumée à l’odeur meurtrière
Annonce la fin des boisés amazoniens ;
Enflammant les forêts et beautés de la terre,
L’homme se brule dans les feux lucifériens.
Ô !!!!! Je crie la forêt.


Tous droits réservés © Claude Lachapelle / décembre 2017

Ecrit par Claudel
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