L'enfance à la fenêtre

Ô mon ami, viens dans mes bras !
Je ne dis pas « Je comprends »
Nous sommes seuls entre les draps
Quand l'obscurité nous surprend...

Je ne sécherai pas tes larmes !
Elles sont le revers du combat
D'un pouls qui avance sans armes
Intègre et digne dans son pas !

Que cette eau te libère un peu
De la froide enclume des doutes !
Du passé qui fait de son mieux
Pour mettre le présent en soute !

Je sais, le vide est aguichant 
Le profond repos mystérieux
Quand le cœur nous brûle vraiment
S'en vient la tentation du pieu...

Mais, mon ami, viens dans mes bras !
Je ne dis pas « Je comprends »
Remets du rêve entre tes doigts !
Repêchons l'espoir simplement !

Le temps est de notre côté
Quand l'amitié tisse ses liens !
Réchauffe-toi dans le festin
De ceux qui t'aiment en entier !

Mettons en commun nos vertiges
Dans un océan musical !
Être soi-même est un prestige
C'est ce vent qui gonfle la voile !

Nous irons demain dans la rue
Chanter les mots qui nous ressemblent
En mettant nos passions à nu
Traquant la vérité ensemble !

Oui, mon ami, viens dans mes bras !
Je ne dis pas « Je comprends »
Pourtant tu peux compter sur moi
J'écouterai tous tes tourments 

Puis, nous parlerons de voyage
Pour cicatriser les blessures
Il faut chercher des paysages !
Mirer l'étendard du futur !

Un rire en coin, un verre en main
Nous effacerons cette nuit
Les bruits malsains, les jeux d'airain
De la cité puant l'oubli !

Je suis content de te connaître
Et c'est peu dire, vieil abruti !
Si tu venais à disparaître
L'enfer serait pour ceux d'ici...

Alors, ami, viens dans mes bras !
Je ne dis pas que je comprends
Mais ce qui passe par ma voix
Vient d'un honnête sentiment

C'est le feu que tu as conçu !
C'est le reflet de ta lumière !
Tu ne nous as jamais déçus
Toi qui, toujours, restes sincère !

Tu peux te taire, tu peux crier 
Comme la lune, comme la vague !
Danser sur de folles idées 
Ou, à ton doigt, glisser la bague...

Nous t'entendrons, quoi qu'il en soit !
Nous respecterons ton chemin
La solitude te sera
Une étrangère, jusqu'à la fin !

Elle, qui t'a annoncé ses bras
En murmurant « Je te comprends... »
Sans te laisser l'ombre d'un choix
Sournoisement, comme un serpent

Tu peux rester à la fenêtre
Mais les yeux braqués vers le ciel !
Les étoil's ne peuvent promettre
Cela ne les rend pas moins belles !

Certes la pollution les voile
Comme un chagrin sur l'évidence
Elles sont lointaines, comme l'idéal
Pourtant, sans elles, pas d'existence !

Il faut de l'imagination
Pour réinventer le réel !
Sentir en soi l'exaltation
De l'enfant en nous, éternel...

Mon ami, prends-le dans tes bras !




Ecrit par Tomdubor
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