Quand bien même...

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Quand bien même il n'aurait rien à dire, un sonnet
Demeure la beauté de ses vers symétriques
Comme un temple garni de colonnes doriques
Dont la rime à coup sûr, vient ici claironner.

La syllabe de trop : malheur c'est un faux nez
Enlevez lui un pied aussitôt il claudique,
Sans la pointe il n'est rien, qu'un discours emphatique
D'un bonnet asinin* le voici couronné.

Deux quatrains, deux tercets, cela semble facile
Mais contrainte et rigueur le rendront plus gracile
Si c'est un dur labeur, n'en soyez pas peinés.

Quand le flot des idées dans la tête fourmille
Jusque tard dans la nuit, dilatant la pupille
Quelle joie d'accoucher enfin de nouveaux nés.

Le lundi 19 avril 2021 ©

* bonnet d'âne




Ecrit par Kerdrel
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