Merci, Monsieur le Professeur

Il ne manquait qu’une étincelle
Pour déloger de son sommeil
Le vœu qu’avait la jouvencelle
D’écrire un jour à vous pareil.

Dès son enfance elle goûta
L’élixir bienfaisant des mots.
Quelques fois même elle tenta
D’en faire de gais fabliaux.

Plus tard sa vie s’est transportée
Loin du pays de sa naissance.
Sa culture fut supplantée
Et son souhait devint latence.

Le temps passa tout au labeur
D’assurer le pain quotidien.
Foyer, travail, joies et malheurs
Etaient jalons de son chemin.

Un jour, au hasard de la toile,
Grande fenêtre sans barreaux,
Elle repéra votre étoile
Qui brillait d’un puissant halo.

Ce fut une révélation :
« La poésie te tend les bras,
Réponds à son invitation,
Allez, vas-y, n’hésite pas ! »

Mais elle dut tout réapprendre.
Or, sous l’œil d’un bon professeur,
Louvoyer parmi les méandres
De la prosodie fut bonheur !

La jeunesse a fui cette dame
Mais elle possède un trésor
Qui entretient jeune son âme :
Votre présence vaut de l’or…





Ecrit par Oxalys
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