Les petits glaneurs

Ils n’ont jamais école, ignorent tout du livre.
Pas le temps de muser, le travail inhumain
Est le sort des enfants devant gagner leur pain.
Plus importe pour eux d’avoir de quoi survivre.

Dès le lever du jour, pieds nus, ils ont dû suivre
Leurs parents assignés au fief du châtelain
Pour glaner dans les champs tubercules et grain,
Au lieu de les laisser en pâture à la guivre.

L’angélus au lointain vient de sonner midi,
Les minots affamés n’ont qu’un maigre brûlis
Pour cuire leur unique en-cas de la journée

Et réchauffer un peu leurs petits doigts raidis
Avant de se remettre à l’injuste corvée :
S’éreinter sur le sol de nobles bien nantis.




Ecrit par Oxalys
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