Le ruisseau chantant


Assis sur un banc de métal
Dans un boisé froid boréal,
J’entends le murmure de l’eau
Sous le manteau blanc du ruisseau.

Ce doux murmure au chant timide
Évoque en moi le cœur candide
Mes rendez-vous et mes idylles
Du temps des amours juvéniles.

Pendant les longs hivers d’ivresse,
Coule et s’écoule ma jeunesse
Dans les ruisseaux gelés tout blancs
Suivant les méandres du temps.

Assis sur un banc de métal
Dans un boisé froid boréal,
J’entends le murmure de l’eau
Sous le manteau blanc du ruisseau.

La neige tombe sur ma tête
Formant une huppe, une crête
Affriolant une mésange
Croyant y voir des cheveux d’ange.

Ma moustache blanche givrée
Par un vent glacé, le borée
Froid du Grand Nord me rappelant
Mes hivers d’amour chancelant.

Ce doux murmure au chant timide
Évoque en moi le cœur candide
Mes rendez-vous et mes idylles
Du temps des amours juvéniles.

Où sont mes fleurettes d’Antan,
Mes flirts, mes amours de Gitan ?
Dans mes souvenirs enneigés
De gais flocons, mais naufragés !

L’amour est le plus beau des chants ;
L’harmonie des cœurs des amants
Se déverse dans le cours d’eau
De la vie… le chant d’un ruisseau.

Pendant les longs hivers d’ivresse,
Coule et s’écoule ma jeunesse
Dans les ruisseaux gelés tout blancs
Suivant les méandres du temps.





Tous droits réservés © Claude Lachapelle / février 2018


Ecrit par Claudel
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