Symphonie aux oiseaux

Un matin dans un boisé
pastoral de mon pays,
j’entendis un passereau
chanter une ode ♫ à l’amour ;
sa compagne l’attendait
sur une branche perchée.

Mille trilles ♫ volatils
sortaient en gai trémolo ♫
du bec de ces deux oiseaux
blancs amoureux du printemps.

Entendant ces chants joyeux,
quatre perdrix percutantes
frappaient leurs ailes pesantes
en un sifflant crescendo. ♫

Telles de grosses timbales,
les grands pics tambourinaient ♫
avec leur tête de bois
pour fêter cette romance.

Toc ! toc ! toc ! disaient les pins
noueux au tronc vide et creux ;
leurs brindilles retentirent
en écho dans la forêt ;
leurs racines résonnèrent
en chœur ♫ dans cette mer d’arbres.

N’aimant pas ces chants d’amour,
deux engoulevents volants
contre forts vents et tourmentes
filaient droit vers le levant ;
leurs oisillons affamés
gazouillaient et roucoulaient
un ostinato ♫ aigu,
répétant leurs cris voraces
dans leur nid abandonné.

Dirigeant l’œuvre profane
comme un éminent maestro
aux ailettes orchestrales,
l’aigle royal au-dessus
de la canopée sonore
mit fin à la symphonie ♫
inachevée des oiseaux,
puis invita la noirceur
au silence de la nuit.






Tous droits réservés © Claude Lachapelle / mai 2021


Ecrit par Claudel
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