Emancipation

J’ai quelque amant et je t’emmerde !
Toi que jalousie envahit,
Rappelle-toi, seul en ton lit,
Quand tu voudrais que je m’y perde :
J’ai quelque amant, et je t’emmerde !

Ni te possède ou t’appartiens !
Dans ce jeu si trouble du sexe
Dont le grand axe est si complexe
Qu’on n’en sépare tiens ni miens,
Ni te possède ou t’appartiens !

Tes prétentions sont dérisoires !
A vouloir capturer l’oiseau,
Entre tes doigts retenir l’eau,
Fixer les reflets et les moires,
Tes prétentions sont dérisoires !

Où bon me semblera, j’irai !
Que je trahisse et que j’en tremble,
C’est ta vision des gens ensemble ?
Comme le sable au Sahara,
Où bon me semblera, j’irai !

Tu veux m’enferrer dans tes rêves !
Mais l’accueillant de ta maison
Cache, une cage, et la prison ;
- Si tu n’attaches pas, tu crèves !
Tu veux m’enferrer dans tes rêves !

Je ne dois rien que de mon gré
Je n’offre au plaisir, en partage !
Soi-disant trouble, en eau, je nage
Loin du sépulcre au froid degré ;
Je ne dois rien que de mon gré !

… Et ça t’emmerde, mes amantes !
Vois-tu ce que c’est, d’aimer, toi ?
Que n’as-tu su l’émotion-roi !
Et ça t’emmerde, mes amantes…




Ecrit par Salus
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