le sommeil

J’émerge d’un épuisant sommeil
Les deux pieds reposant dans le vide.
La nuit m’a suivie jusqu’au réveil
Etendue là, nue et placide.

Parfois j’aimerais sortir de moi
M’enfuir parmi les brumes grises
Ne plus maudire du mal de soi
Mais m’envoler loin, telle la bise
.
Me noyer dans l’onde du ruisseau
Me dissoudre dans la sombre grève
Devenir l’aile, la plume de l’oiseau
Etre le dissident de mes rêves.

Pourquoi souffrir sans une pause
Quand il faut simplement dormir.
Est-il possible que rien ne repose :
Toujours ressasser les souvenirs.

Puis je m’extirper du corps faquin
Me soustraire à la peau adipeuse,
Briser les os qui assurent le lien
De cette structure ennuyeuse.

Car le bonheur s’est évaporé
Laissant sur place la fracture
D’une carne déchue, suppliciée
Dont l’agonie est presque sûre.

Alors je songe souvent à la fin
Qui m’emmènerait vers l’empyrée
Affranchi de ce parcours humain
Et de ses plaies caractérisées.

Jean.Pierre Fraselle
20/02/2018




Ecrit par Jpfras
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