Blouses blanches
Longs couloirs aux murs nus,
Blouses blanches pressées,
Silhouettes croisées,
Visages d'inconnus ...
Le temps semble endormi
Dans les chambres baignées
De clartés délavées,
Restes de l'infini.
Pansements, puis repas,
Et lentement défile
Le silence immobile,
Jusqu'au soir, déjà las.
Le verdict est tombé :
Le mal est incurable,
Le sort est implacable,
Rien ne peut le changer.
Le médecin s'est tu,
Car jamais ne s'épanche
L'homme à la blouse blanche,
Au verbe retenu.
Parler serait si vain,
En ces heures brisées ...
Larmes longtemps gardées,
Larmes versées, enfin ...
Tes yeux cherchent ma main,
Ta main tremble, serrée,
Puis me quitte, apaisée,
Quand ton souffle s'éteint ...
Visages d'inconnus,
Silhouettes pressées,
Blouses blanches croisées
Le long des couloirs nus ...
Poème écrit à la demande d'une amie,
quelques semaines avant la soutenance de sa thèse de médecine,
une soutenance couronnée de succès ... ouf !
Ecrit par Ombrefeuille
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