Je voudrais...



Je voudrais que tout se puisse ;
Poser ma paume à ta cuisse
Sans qu'ainsi rien ne te cabre
- Comme si c'était macabre
Le contact doux d'une main
Pleine de doigts sur le fin
Tissu drapant cette peau
Dont le grain m'est un appeau !

Je voudrais que tu m’aimasses
Pas un petit peu : des masses !
Afin qu'heureuse quand j'ose
De ton épiderme rose
Effleurer le vair parfait
Sous ton accorte attifet
Rien ne se révulse en toi
- Que je fusse un peu ton roi -

...Que du désir dont tout tremble
Nous en riions ensemble !
Pour enfin, qu'émoustillée,
Tu t'offrisses, alliée !
Or de marbre et de granit,
Plus poison que l'aconit,
Tu me bats froid de la moue
Dont toujours mon cœur se noue.









Ecrit par Salus
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