Vandetta

Désolé pour la faute d'orthographe dans le titre pour le mot Vandetta. Vendetta serait mieux.
Vendetta

L’odeur des morts envahissait le ciel
Noir d’été ; une pluie fine en cascades
Tombait dru sur les corvidés malades.
L’air sentait la peste, l’ail et le miel.
On entendait un chien fuir en hurlant,
S’esquivant des corps nus sur la rivière.
Du sang noirci gisait sur une pierre,
Sur le gazon et sur du linge blanc.

Le clan des Châtillon-Montmorency
N’appréciait guère la maison de Guise
Et la haine devant la grande église
Guerroyait à la Saint-Barthélemy.
La beauté des lieux avait mauvais goût !
La peur et l’horreur étaient roi et reine
Ce jour-là en régnant sur cette scène
Cruelle du vingt-quatre du mois d’août.

Le culte, la foi et la piété
Versaient des larmes baignées de tristesse.
Une oraison ou une sainte messe
N’auraient pas stoppé cette cruauté.
Le genre humain venait de régresser !
Dans les maisons, on priait en silence
Le même Dieu ; la divine souffrance
D’un peuple brisé allait commencer.


* Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la saint Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d'une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes et même les mois suivants. Entre 10 000 et 30 000 assassinats dans la France entière, selon les sources.






Tous droits réservés © Claude Lachapelle / août 2021


Ecrit par Claudel
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