L'inoubliable aimée

Si vous saviez, belle princesse ! Ô ma sauvage
Et rousse ! où me menaient mes absences d'idées,
A suivre votre pas dansé sur le pavage
Si bien avant que mes envies ne soient ridées,

Si vous saviez, lors qu'en cet hui n'ai souvenance
Que d'ancienne droiture où ma fierté s'épuise,
Affermissant d'amour de nos nuits la cadence,
Votre présence en moi nullement s'amenuise.

Le cordon fut coupé par vos ongles cruels
Et, de vos yeux, de votre bouche où je buvais
L'azur de vos baisers, je n'ai plus qu'écuelle

En laquelle puiser l'envol au vent mauvais.
Votre temps fut pincé par un crabe vulgaire,
Vainqueur d'un sablier, mais non de tendre guerre.


@ Destination d'Angers

Ecrit par Jim
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