Le drame d'alexandre

La nuit le monde dort et je m'épanouis
Stable température et silence profond
Quelques étoiles dans le ciel sourient
Et de mon chat j'entends le calme et chaud ronron
Ô toi le grand absent demeure dans l'oubli
Laisse le temps tourner en rond

Je ne sais si l'humain rêve quand il sommeille
Mais il laisse tranquille enfin je le suppose
Tout ce qui n'est pas lui dans la corbeille
On le reconnaît bien à tout cela qu'il ose
Il n'est aucun besoin que quelqu'un le surveille
Surtout quand il a bu sa dose

Hélas vient le moment que le soleil se lève
Il va falloir souffrir le bruit de la cité
Pour éviter les sots rendre vie brève
Et pour tenir le choc avaler son café
Puis déposer furtif son préavis de grève
Dormir le jour mon seul méfait

Je dors l'âme sereine et sans besoin de coke
Je m'endors quand la rue soudain toute s'ébruit
Tout compost entassé au fond du woke
Laissons pousser à l'arbre autant de jolis fruits
Quelle frayeur nous mène à faire autant de stocks
Tout soleil baigne en fond de nuit

Mon grand-père disait que son lointain ancêtre
Lui avait raconté que l'éclair de génie
Surgit lorsque pour continuer d'être
Face au fauve il choisit de protéger son nid
C 'est de la peur que vint le désir de connaître
Et que sans elle on est fini

Devant tant de sagesse et devant tant d'espoir
J'ai choisi de garder mes fantasmes pour moi
Ceux-là qui me surprennent quelque soir
Car j'aurais grand raison de trembler triste émoi
En confiant la moindre idée aux rois de foire
Qui transforment tout baume en poix

Les meilleurs d'entre nous accèdent au pouvoir
Devant souvent trancher plutôt que d'étudier
Ils n'attendent que cela du savoir
Donnez-moi un moyen le reste est répudié
Je ne veux qu'augmenter en mon grenier l'avoir
Tous vos besoins sont expédiés

Rome encore en nos jours demeure par ses lois
Ses principes et garde emprise sur nos têtes
Pourtant son règne fut mauvais aloi
Souvent qui dut dompter toutes sortes de bêtes
Combien de Dagobert n'ont pas de Saint Éloi
Couronne n'étant qu'une crête

D'empire la durée au temps de la conquête
Se mesure et celui de la botte latine
Ne fut d'un seul dément prime requête
Mais le macédonien dont la lame lutine
Les pays d'orient s'il vécut sans défaite
Mourut laissant son trône en ruine


© Les Antiquités d'ici

Ecrit par Jim
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net