Comme une respiration

Tu es libre d'aimer, d'écrire et laisser dire...

Ton rêve est à voix basse, il y fait presque beau.
J'en devine agité l'étourdissant spectacle
Un frisson, un tumulte, un éparpillement
Que je goûte aérien de pudeur, transformé.

D'un lent battement sourd ta peur s'en est allée
Et j'oublie dans tes mots ce même sentiment
Du haut de l'empyrée, rien ne vient faire obstacle
A l'oreille attirée par le chant du ruisseau

Viendras-tu te cacher, tout au fond, me trouver ?
Au dédale éclairer ce qui meurt lentement ?
Et n'être plus qu'un songe accoudé au pinacle
Dans le ventre du temps où je viens me glisser

Quand ton coeur sous le bras, vidé de mots en trop
De mots vieux, de mots creux, de mots sans habitacle
Viendra se coucher las, digne soulagement
D'une verte parure où souvent je m'assieds.

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la couleur du présent s'envole désoeuvrée
Se détache, s'étire et tout le reste y passe...
Sur la mer plus une aube à peine se souvient
D'un vieux bateau captif au brouillard azuré

Le centre et le détail d'envahissantes traces
De ta lèvre étourdie à ma soif apaisée
De l'aveugle durée que mord ce souffle en vain
Je repense ton corps et creuse le fossé

C'était toi, c'était moi qu'un vers acroche et ceint
Sur le jour expirant dans l'invisible trait
Comme un cri dans la nuit émergeant d'une impasse
Ton insolent sourire éffeuille mes pensées


Tout ressemble à ce jour qui s'éteint enfermé
Et doucement cruel, passe là sans raison

Nul ne sait
L'oasis est un leurre


Pensées pour Lau. Merci àJean Teulé, pour l'empreint du titre de ton dernier livre qui m'a transporté...

Ecrit par Mahea
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