La balade de gérardine

L’aurore est ta demeure et le vent son jardin
Où chuchotent des fleurs que chatoie la lumière,
La ronde des hérons anime le lointain,
Une larme rosée emperle ta paupière,
Sous tes pas sillonne l’avenir incertain,

L’éventail ocellé des papillons te guident,
L’aubépine accroche la sève passagère,
Quel souvenir frémit comme un violon languide
Dans l’écho des forêts que hantent les sorcières,

Une ombre s’est glissée dans le creux de ton coeur,
Un visage revient et souffle sur tes rides,
Cet enfant que tu fus enflamme ton ardeur,

Tu voudrais de tes mains effleurer ces prairies
Où rêvent tant d’années qui t’appellent en choeur

Mais le temps est passé et la rivière enfuie.


Bon, je m'y suis essayé...

Ce texte est écrit dans la forme fixe contemporaine dénommée "gérardine", que l'on doit à Gérard Laglenne.
La gérardine est une forme fixe mise au point par Gérard Laglenne, poète contemporain né en 1928 en Ardèche.
C’est un quinzain décroissant avec une alternance des rimes bien particulière. D’habitude elle s’écrit entièrement en alexandrins.


Ecrit par Banniange
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