La clope

Entre deux doigts jaunis, tenue pas habitude
C’est le mal qui s’installe en nous sournoisement
Souvent alors que l’on est encore un enfant
Mais voulant face à des grands prendre une attitude

D’arrêter on se donne toute latitude,
On emprunte un chemin qui nous rend dépendant
Où il faudra imposer son tempérament
Car pour s’en sortir il ne devra pas être prude

Quoi de pire que ce tabac froid que l’on hume,
Sinon celui qui n’a compris que l’on inhume
Et qu’une vie entière part en fumée

Et que n’a-t-on perdu son esprit dans la brume
Pour que la dernière clope qui s’allume
Ne soit pas tristement celle du condamné ?


Sonnet écrit en septembre 2018

Ecrit par Skywheeler
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