Peau braille.

Sur la pulpe de ta peau braille
Mes doigts lisent le temps passé
Où la page lisse et sans faille
D’intense passion m’aveuglait.

Puis les chapitres ont défilé
La plaine est devenue montagne
Dont je caressais le sommet
Doux comme l’été en Bretagne.

Des menottes t’accaparaient
A la quête d’une aréole
A la conquête de ce pôle
Où coulait le filon du lait.

Ainsi l’intrigue s’écrivait
Je n’étais plus que second rôle
Moins de place à la faribole
Que des entractes camouflés.

A l’irrégulière surface
Aux rides et aux creuses crevasses
Comment n’ai-je pas deviné
Que le dénouement approchait.

Sur la pulpe de ta peau braille
Mes doigts sont envahis de froid.
Pouquoi faut-il que tu t’en ailles ?
Est-ce encore toi que je vois ?




Ecrit par Alf
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