Donnez l'exemple, pas la leçon...

Mettons du baume aux cœurs de ces gens excédés
Qui marchent en colère et dressent des barrages.
Le Pouvoir, bien trop sourd, qui les croit obsédés
Les ceint d’étranges entourages.

Les troupes de piétons abordent des endroits
Que l’État ne veut point leur livrer pour leur marche.
Alors plutôt factieux ils se moquent des droits
Et provoquent le patriarche.

Ils veulent approcher son palais en criant
Qu’ils sont tous étranglés par le poids de la taxe.
Lors de rangs très serrés et de mots suppliant
Ils refusent de changer d’axe.

Demandant que l’on stoppe un partage trop dur
Qui place, sans pitié, certains dans la détresse
Ils disent au Pouvoir qui les daube à coup sûr
Mets un terme à ta maladresse.

Le démuni s’attend à n’être point trahi
Et se dit en râlant « ma voix je la regrette ».
Le vote est un doux leurre et le peuple ébahi
Quand l’élu tourne sa jaquette.

L’homme est, las, versatile et change de discours
Quand, tenant le Pouvoir, il se trouve aux manettes.
De plus ses partisans sont là pour le recours,
Prétendant ces paroles nettes.

Suffit-il d’octroyer aux nantis des cadeaux
Qui refont leur fortune, avec cet avantage,
Pour penser qu’un retour servira nos radeaux ?
Ou n’est-ce que du barattage ?

Chacun de nous se doit d’honorer les acquis
Que des battants passés obtinrent par la lutte !
Citoyen fort sensé rejoins donc le maquis
Et quitte un tant soit peu ta hutte !

Gil et John de novembre ont compris tout l’enjeu
De brûler la palette et d’ouvrir la barrière.
Maintenant vous surtout si vous aimez ce jeu
Mettez ce tricot pour brassière.




Ecrit par Tonindulot
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