Le phare

Ancré dans le roc sur un cap majestueux,
Il éclaire la nuit comme un rayon laser
Pour les bateaux ivres éperdus sur la mer.
Oh phare ! évite-leur les méandres brumeux.

Au large, on entend ces vaisseaux siffler leur quinte
Rauque comme une toux dans leur corne de brume.
Vois les nefs augmenter leur erre sur l’écume
De la mer comme des dauphins fuyant leur plainte.

Les soirs de grand brouillard quand la lune décline,
Ces phares bienfaisants guidant les marins fiers
(Tourelle, mirador, campanile des mers)
Illuminent le ciel de leur aura marine.

N’est-il pas de même pour l’artiste perdu,
Cherchant la lumière dans son intimité
Profonde de son art, un phare orienté
Vers lui éclairant son état d’âme tordu ?





Tous droits réservés © Claude Lachapelle / janvier / 2022


Ecrit par Claudel
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