SDF

Les flammes de l'aurore
Caressent son visage,
Il revient d'entre les morts,
La faim au ventre, au coeur la rage.
Il est vivant. Il est fier.
Et de tous le dernier naïf
D'avoir cru dur comme fer
Avant de s'échouer sur ces récifs.

De son destin le seul chef,
Il n'est jamais un SDF

D'amis magnanimes ne restent
Que de bien traîtres fantômes,
Le froid de la nuit en atteste,
L'amertume pour seul arôme.
Les questions superficielles,
Les projets tous effacés,
Bien loin du commun des mortels
Pour savoir : Où dormir ? Quoi manger ?

Mais il entend la destinée
Sonner le glas de son naufrage,
Bientôt la roue va tourner,
Qu'enfin paye son courage ;
Qu'enfin s'amorce la vengeance,
Après avoir défié la mort,
Et faire tomber la sombre engeance
Qui l'ignorait cette nuit encore.




Ecrit par F.Lo
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