Au fil de la vie

La sirène de mon âme chantait
Quand en ma jeunesse insidieuse
En des eaux diaphanes, rieuse,
Insaisissable me hantait.

Dans ses volutes éphémères,
Un sourire et ce visage rond
Avec ces yeux bleus si profonds,
Me noyais en vaste lumière.

Quand un jour le doute est venu
Je ne pus surmonter l'angoisse,
Goût de sel, résonnent les basses,
Lors grelottait mon âme nue.

Et dans le désert de rocailles
Hasardeux chemin de la vie
Inconscient ne changeais d'avis
Traçant route vaille que vaille.

Je m'étonne allongeant le pas,
Comme en filigrane constance
Le fil du papier suit mes stances,
De cet incroyable repas.




Ecrit par Saintes
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