La sirène somnambule

Attente frileuse et pensive
D'une visite dans mon phare
Tu resplendiras ivre et vive
Sémaphore éclairant la marre
Où seul je pêche dans le noir

Fantôme du repos serein
Imperceptiblement tu viens
Suspendre tes mains à mon cou
Et dans l'échancrure du lit
M'offrir la douceur de tes joues

Âme furtive mise à nu
Du sommeil sobrement s'enfuit
En laissant triste ma statue
Vierge que tu n'embrassais pas
(Épave abandonnée des draps)

Faisceau d'écailles éperdu
Du gouffre marin survenu
Nos retrouvailles se ternissent
Tu replonges dans les abysses

Jamais ton insensée rupture
Ne me défendra ta voie pure
Et mon orgueil brûlé d'envie
A la vraie clarté s'ennoblit









Ecrit par Coroner
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