Le feu
J’aime le feu
Il me réchauffe
Il me surchauffe
Il me désennuie
Souvent la nuit
Ainsi, je dois faire feu
De tout bois à faire la part du feu
J’aime le feu
Il me fait rêver
Il fait m’évader
Il me fait sentir
Tel un doux zéphyr
Je dois aussi faire un feu
Qui dure pour être entre deux feux
J’aime le feu
Pour sa beauté
Pour sa pureté
Pour son entité
Et sa déité
Souvent, je suis tout feu
Tout flamme à n'y voir que du feu
J’aime le feu
Il me fait voyager
Comme un céleste messager
Il me calme, il m’endort
Dans un éden haut et fort
Et parfois, je me sens comme un feu
De paille à ne pas faire long feu
J’aime le feu
Je ne serai jamais soupe au lait,
Car mon plus grand souhait
Serait de voir le feu courir
Avant de mourir
Enfin, je mets ma main au feu
Que je ne ferai pas long feu.
In memoriam :
La nuit passée, un homme du Nord,
Assis devant son foyer, est mort ;
Un feu de cheminée a brulé sans raison
Son corps, son âme et sa maison.
Tous droits réservés © Claude Lachapelle / Janvier 2019
Ecrit par Claudel
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