Ballade du joli mois de mai

L’hiver a pris son éternel bâton,
Celui qui mène au bout de froides îles
Pour rechanter l’éternelle chanson
Qui donne aux gens de pauvres corps fébriles,
Des cœurs transis pour les êtres dociles ;
Lui nous revient avec son air coquin
Qui fait rougir même le cœur chagrin
Par sa chaleur aux saveurs éternelles ;
L’homme reprend ses envies éternelles
Et l’univers retrouve son ciel gai ;
Pour vous les cieux , pour vous les hirondelles,
Le revoilà le joli mois de mai

Un grand bonheur rechante à l’unisson
Avec le bleu dans des mots volubiles,
En écoutant la nature au doux son
Quand le printemps court même dans les villes,
Jetant le chaud sur les toits et les tuiles ;
La moindre fleur bénit chaque matin,
Se souvenant du jour déjà lointain
Lorsque décembre et ses froideurs cruelles
Semait ses peurs et ses neiges rebelles ;
Quand les oiseaux, le martinet, le geai,
Sortent leurs cris et leurs joies informelles,
Le revoilà le joli mois de mai.

Bientôt l’été, son brûlant tourbillon
Nous offrira quelques plaisirs futiles,
Au temps des jeux à l’accent polisson
Et des amours comme des vaudevilles
Quand les congés ont leurs airs mercantiles ;
Pour le moment, le joyeux galopin
Poursuit sa vie avec chaque jardin,
Lançant sans fin ses tendres ritournelles,
Ses doux plaisirs, ses fêtes sensuelles ;
Ainsi l’on dit au bateau sur le quai,
Sur le départ avec des voix nouvelles,
Le revoilà le joli mois de mai.

Princes, aux airs de riche et de rupin
J’aime à vous dire avec un air taquin
Profitez-en, bien loin de vos querelles,
De ces ardeurs fortes et sensuelles,
En vous disant, bien vite et sans délai,
Les yeux emplis d’envies irrationnelles,
Le revoilà le joli mois de mai.











Ecrit par Lastours
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