Rivière du passé

Rivière du passé, jouvence inaltérable,
Ton babil cristallin glisse sur tes galets.
Belle nymphe sauvage au parcours indomptable,
Tu rappelles des temps à jamais en allés.

Ton onde poissonneuse attirait le pêcheur.
Mon père guettait la prise miraculeuse,
Tandis que ses enfants, barbotant de bonheur,
Faisaient fuir le fretin par leur humeur joyeuse.

Ma mère avait dressé dans l’ombre du vieux saule
La nappe dévolue aux déjeuners champêtres.
Peu férue de manier l’épuisette et la gaule,
Elle nous entourait d’amour et de bien-être.

La crique sablonneuse était comme une plage,
Les buissons alentours offraient leurs gourmandises
Quand, laissant nos jeux pour explorer le bocage,
Nous nous gavions de baies et d’acides merises.

J’ai voulu, ce jour d’hui, faire un pèlerinage
A cet endroit béni que le touriste ignore,
M’arrête car soudain j’entends sous le feuillage
De gais rires d’enfants, et je me remémore….





Ecrit par Oxalys
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