Pays de force

Pays de force
Où les chemins sont
Des veines de lumière
Qu’empruntent
Les messagers de l’instinct
Les convoyeurs du sauvage
Les esclaves de liberté
Fouettés de mémoire
Jamais la fleur n’y a dit
Son dernier mot
Même quand l’hiver étale
Ses crachats vitreux

Pays de force
L’animal persiste
Et signe la retraite de la nuit
Assailli du parfum des rosées
L’enfant paye sa vie
En beau coupon de sourire
Les passants jettent la parole
Comme des poignées de main
Dans le vent

Pays de force
On flaire à l’aisselle des feuilles
La peine de la vie
Les fous sont comme dés de verre
Jetés dans un jeu de lumière
Leur cœur traversé d’étoile
Et ayant plus de savoir que l’eau

Pays de force
Où chaque matin
On ajuste sa cravate
Dans le l’éclat d’un sourire
Où on lit les nouvelles du monde
Dans le plumage des oiseaux voyageurs



texte de jeunesse

Ecrit par Hurlevent
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